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2024 a été pour l’Atelier adventice une année riche en échanges et en projets variés :

• Avec les « études préliminaires pour l’aménagement de l’espace République et d’un jardin public à Saint-Genis-Pouilly », en collaboration avec le bureau d’étude Archigraph, nous avons accompagné la commune de Saint-Genis-Pouilly dans les premières étapes de sa réflexion pour réaménager le «cœur de ville» et y apporter une nouvelle identité et de nouveaux usages. Le diagnostic, la définition des grandes orientations du projet et le dessin de plusieurs scénarios ont permis de riches échanges.

• Nous avons débuté le « plan-guide pour la réalisation d’aménagements paysagers pour la commune d’Ornex », l’opportunité de mieux connaître les paysages qui composent cette commune et de s’interroger sur son identité.

• Le projet pour le Domaine de Somsois, réalisé en deux temps cette année, nous a donné l’occasion de découvrir ce magnifique domaine historique dans la Marne, en pleine renaissance. Nous y sommes retournées avec plaisir à l’automne pour admirer les plantations de la cour-potager et l’avancement des travaux réalisés par Alice Pinon, et surtout poursuivre notre réflexion pour la basse-cour.

• Les travaux de notre premier projet privé à Thoiry, dans l’Ain, se sont terminés en novembre et nous attendons avec impatience le printemps et la reprise des plantations.

Nous espérons en 2025 avoir autant d’occasions de découvrir, de réfléchir, d’être créatives, de débattre et de concevoir de beaux projets.

Nous vous souhaitons une belle année 2025 !

Mission d’études préliminaires réalisée de mars à juillet 2024 en collaboration avec Archigraph

Ci-dessous l’article paru dans le magazine municipal en octobre 2024.

L’atelier vient de terminer un nouveau projet, pour un porteur de projet privé inspirant : le Domaine de Somsois. Alice Pinon redonne vie au Domaine et à son parc de 5ha dans la Marne pour créer des chambres d’hôtes, un gite et organiser des événements et mariages.  

Nos propositions paysagères pour le Domaine de Somsois, sa cour d’honneur et son parc :
• s’insèrent dans le parc historique de 5ha et mettent en valeur les perspectives : sans chercher à recréer une des époques du jardin, il s’agit de réutiliser les éléments du jardin historique, de trouver avec élégance un équilibre entre histoire et modernité.
• créent un projet global de paysage et contribuent à l’image et à l’attractivité du Domaine. Le projet d’ensemble est phasé avec une intervention à court terme aux abords du château, puis une restructuration progressive du reste du parc. 
• répondent aux besoins, aux contraintes de gestion et aux différentes configurations d’usage d’un lieu authentique et convivial accueillant des hôtes et des événements, mais aussi une bergerie et des animaux.

Merci à Alice de nous avoir fait confiance, et pour la richesse des échanges qui ont abouti à ce projet.

Nous avons présenté l’étude de faisabilité aux habitants du quartier à la salle du Levant à Ferney-Voltaire le 5 juin 2023, en présence de Daniel Raphoz, Maire de Ferney-Voltaire et de Khadija Unal, Première Adjointe. Présenter notre travail et voir l’intérêt des habitants était un moment fort !

Ci-dessous, l’article publié dans « Le Pays Gessien ».

L’atelier est heureux d’accompagner actuellement la ville de Ferney-Voltaire dans le projet du parc de Vireloup. La ville souhaite aménager un parc dans la partie est de la commune et créer un poumon vert pour ce quartier qui accueille un développement urbain important. La parcelle tout en longueur est située entre la véloroute et la frontière, et va de l’entrée de ville de la douane de Vireloup jusqu’au Gobé.

La ville nous a missionnées pour identifier les caractéristiques et contraintes du site, connaître les possibilités d’aménagement et proposer des scénarios d’aménagement paysager et d’usages. 

Les grands enjeux traités sont les suivants : 

• Comment se servir de ce nouveau parc pour modifier l’image de l’entrée de ville ?  
• Comment faire de ce nouveau parc un levier pour apporter une nouvelle qualité de vie et créer du lien social ?
• Quels sont les enjeux écologiques ? Comment intégrer le cours d’eau le Gobé et sa biodiversité ?
• Qu’implique le fait de créer un parc en limite communale, qui est aussi une frontière ? 
• Comment l’intégrer dans le tissu de la ville en réfléchissant aux enjeux de circulation, aux accès et aux connexions, physiques, visuelles, paysagères ? 
• Quelles fonctions et quels équipements, notamment ludiques et sportifs, peuvent être pertinents dans ce nouveau parc, pour quels usages et quels publics ?
• Quelles synergies entre le futur parc et l’extension de la liaison piétons-cycles Gex – Ferney-Voltaire jusqu’à la poterie et la douane ?

Le projet vise à aménager un terrain privé de 2500 m² pour l’accueil de cours de yoga en extérieur et à mettre en scène des sculptures créées par la cliente, sculptrice et céramiste.

Plusieurs plateformes en forme de feuilles s’insèrent dans un écrin végétal, composé d’un mélange d’arbres et arbustes comestibles. Cet écrin offre un cadre végétal et méditatif adapté à des moments différents de la journée. L’ensemble est positionné sur un socle de pierre sèche et surélevé par rapport à la route adjacente. 

Le mur sert de décor pour une grande sculpture et une seconde sculpture est située sur la limite de propriété et vue depuis la maison. Elle rappelle les profils des montagnes des Alpes et ses horizons successifs.

L’étude du réaménagement du giratoire des anneaux et des possibilités de transformation de la RD35 (entre ce giratoire et la limite communale avec Ferney-Voltaire), confiée à l’automne 2022 par la ville de Prévessin-Moëns, dans le Pays de Gex, comportait deux dimensions complémentaires :

• Une réflexion paysagère et urbaine, pour donner à voir les possibilités d’évolution de cette route départementale dans le territoire, vers un boulevard apaisé, donnant une image d’entrée de ville cohérente avec l’identité de la ville,
• Une analyse des différents tracés cyclables envisageables, pour franchir le giratoire et le long de la RD35.

Cette collaboration menée entre novembre 2021 et janvier 2022 avec les architectes de l’atelier MSV a été l’opportunité de traiter des thèmes qui nous sont chers et d’appliquer notre philosophie dans un environnement contraint. La création d’un cadre de vie qualitatif, attractif, tout en laissant une place à la nature en ville ainsi que l’aménagement d’une toiture végétalisée et accessible, ont été au cœur de nos propositions.
Le site du projet est situé à Vernier, dans le Plan Localisé de Quartier situé entre la route de Vernier et les voies CFF. 5 bâtiments au total sont prévus, et le concours concernait le bâtiment C1, pour lequel la Fondation HBM Emile Dupont prévoit un bâtiment en U de 8 étages, accueillant environ 160 logements sur une parcelle de 7600 m2.

3 espaces différents ont été traités :

• la toiture : le projet présenté comporte des panneaux photovoltaïques, accompagnés d’un projet de Nature en Ville.

• les rues latérales : les propositions devaient répondre aux aménagements déjà validés pour l’un des bâtiments adjacents, tout en reprenant les codes du bâtiment.

• la cour a été au cœur de notre réflexion et se compose d’une grande pente douce revêtue de stabilisé et parsemée «d’iles jardins» plantées et arborées.
Ces îles végétales de tailles diverses parsèment la cour, s’organisent autour du Sophora existant et se glissent parfois sous la longue colonnade du bâtiment. Elles laissent une fluidité dans le mouvement piéton à travers la cour et une variété de vues et d’ambiances, au soleil et à l’ombre. Les îles récupèrent les eaux pluviales, agissant comme des bassins de rétention en cas de forte pluie. La cour étant à l’ombre, la végétation s’inspire de la palette végétale des sous bois avec notamment des fougères. Des bouquets de charmes créent une masse autour du Sophora et contrastent avec son feuillage, été comme hiver. Depuis les appartements, la vue plonge sur ces masses vertes. La nuit, ces cercles éclairés créent un jeu de lumière qui illumine doucement le square.

L’atelier est heureux d’avoir accompagné depuis janvier 2022 l’association « les Jardins de Voltaire » dans la réalisation de son plan-guide d’aménagement. L’association cultive en permaculture le jardin potager du Château de Voltaire à Ferney-Voltaire, géré par le Centre des Monuments Nationaux, à l’emplacement du potager du philosophe. Elle agit en faveur de la mixité sociale, de la solidarité citoyenne et de l’insertion professionnelle et accueille des ateliers pédagogiques.

L’analyse du site sur plusieurs thèmes, les usages et le fonctionnement, l’identité et la biodiversité notamment, a permis de questionner la place des Jardins dans le parc et d’identifier l’enjeu clé du projet : que signifie être un potager en permaculture dans le parc historique du château de Voltaire ? Le travail mené avec l’association sur les besoins et les envies, et avec la direction du Château sur les contraintes et la dimension historique, a fait émerger une stratégie de projet autour de 3 thèmes : retrouver Voltaire, créer un lieu beau en toutes circonstances et se sentir bien. Plusieurs scénarios de dessin ont été débattus avec l’association et la Direction du Château.

Le projet partagé qui résulte de ces 3 mois d’échanges va permettre à l’association d’accomplir pleinement son projet solidaire dans un potager esthétique et organisé, tout en l’insérant dans le jardin historique. L’ensemble du potager sera plus confortable et convivial, les différents espaces et les cheminements mieux organisés, la biodiversité plus présente. Dans le Jardin clos, le théâtre de verdure sera mis en valeur. La structuration par les haies, l’aménagement d’un espace convivial pour les ateliers et l’installation d’une grande pergola vont de leur coté totalement modifier l’atmosphère du potager.

La mise en œuvre par l’association va débuter au printemps, nous avons hâte de voir le résultat !

Après plusieurs mois de réflexion, nous sommes heureuses de la naissance de l’atelier adventice, un atelier de paysage et urbanisme centré sur la ville verte.

Une adventice est une plante « venue de l’extérieur » poussant sans l’intervention de l’homme. C’est le nom savant pour désigner la flore spontanée locale. Plantain, pissenlit, bouton-d’or, liseron ou trèfle, ces plantes pleines de vie sont particulièrement favorables à la biodiversité et verdissent la ville jusque dans des interstices inattendus.

Ce nom représente notre philosophie : reconquérir le béton de nos villes et y améliorer la place de la nature, y-compris sauvage. La reconnaissance des qualités de ces plantes si souvent appelées « mauvaises herbes » nous pousse aussi à renouveler notre regard sur la nature qui nous entoure.

L’atelier peut désormais vous accompagner pour des missions d’études, de conseil ou la conception d’aménagements.